Les Pyrénées

carte des plans reliefs du musée

Le 7 novembre 1659, par le traité des Pyrénées, l’Espagne cédait à la France les comtés de Cerdagne et de Roussillon. Le nouveau tracé des frontières impliquait un remaniement du système défensif du territoire. Dans un premier temps, on se contenta de renforcer les anciennes fortifications espagnoles déjà en place, mais le conflit opposant la France à l’Espagne jusqu’au traité de Nimègue de 1678, démontra la vulnérabilité de cette frontière pyrénéenne. Dès 1679, suivant les instructions de Vauban, d’importants travaux défensifs furent exécutés. Un système de places fortes et de forts, s’épaulant deux à deux afin de contrôler les principaux axes de communication entre la Catalogne et le Roussillon, fut mis en place. Ce système défensif fut élaboré en profondeur, depuis la frontière jusqu’à Perpignan et, au-delà, avec la forteresse de Salses ; Port-Vendres et Collioures contrôlaient la voie longeant le littoral méditerranéen, Fort Lagarde et Fort-les-Bains la route passant par le col d’Ares, Mont-Louis et Villefranche-de-Conflent surveillaient la route débouchant du col de la Perche. Seul Bellegarde gardait le débouché du col du Perthus.

Fort-les-Bains © Paris, Musée des Plans-reliefs
Fort-les-Bains
© Paris, musée des Plans-Reliefs

Les plans-reliefs conservés présentent l’état des places immédiatement après la grande campagne de travaux d’aménagements défensifs réalisée à la demande de Vauban suite à son inspection de la frontière pyrénéenne en 1679.

Villefranche-de-Conflent © Paris, Musée des Plans-reliefs
Villefranche-de-Conflent
© Paris, musée des Plans-Reliefs

L’ensemble des places fortifiées des Pyrénées avaient alors été exécutées en plans-reliefs, présentant un panorama complet de ces fortifications modernes. Les plans-reliefs de Bellegarde, Collioure, Mont-Louis, Port-Vendres et Salses ont été détruits au cours de la première moitié du XVIIIe siècle.