La mutation du système défensif

Un nouveau système défensif

Fort polygonal allemand antérieur à 1870 (type de Germersheim) © Paris, Musée des Plans-reliefs
Fort polygonal allemand antérieur à 1870 (type de Germersheim) Plâtre peint - Construit en 1878 - Échelle 1/500 - 0,80 m x 0,55 m
© Paris, Musée des Plans-reliefs

La guerre de 1870 marqua un tournant dans l’activité de la galerie des Plans-Reliefs. Le conflit avait démontré l’inefficacité de la fortification bastionnée face à l’artillerie rayée, apparue en 1858 : la précision et la puissance des tirs d’obus s’était considérablement accrue, détruisant les fortifications des villes.

Ce perfectionnement technique entraîna l’abandon de la fortification bastionnée et la réorganisation du système défensif du territoire. Les anciennes places fortes furent entourées d’une ceinture de forts détachés, destinés à maintenir hors de portée du noyau central les tirs des canons ennemis. Ces ensembles formaient de vastes camps retranchés, plus particulièrement établis le long de la frontière est du pays.

Le renouveau de la cartographie en relief

Plan directeur de Toul. Plan directeur en relief construit à la galerie en 1882. 1/20 000 - 1,50 m x 1,66 m © Paris, Musée des Plans-reliefs
Plan directeur de Toul. Plan directeur en relief construit à la galerie en 1882. 1/20 000 - 1,50 m x 1,66 m
© Paris, Musée des Plans-reliefs

Cette mutation aboutit en 1875 à l’arrêt de la fabrication des plans-reliefs et de leur remise à jour. La vocation stratégique de la collection fut cependant maintenue, à travers la réalisation des plans à usage militaire des abords des camps retranchés, dénommés plans-directeurs. Réalisés en plâtre, ils reproduisaient en relief les plans déjà dressés en cartographie classique par la brigade topographique du dépôt des Fortifications. Cette production se poursuivit jusqu’à la Première Guerre mondiale. Le même souci d’offrir une meilleure lisibilité des sites, qui avait présidé à la naissance des plans-reliefs se retrouvait ici.